A propos

Ayant étudié les arts-graphiques aux Beaux-Arts de Perpignan, j’ai exercé ce métier en tant que freelance. Cette situation me permettait d’avoir une certaine liberté pour voyager un peu et faire de la photo.

Je suis partie vivre aux États-Unis dans les années 90 où j’ai vécu pendant plus de deux décennies. Mon attrait obsessionnel pour la photo m’a déterminé à exercer professionnellement et j’ai exploré différents thèmes.

J’ai fini par m’intéresser aux milieux urbains et industriels, beauté ou décadence offrant un intérêt artistique et j’ai développé deux sujets pour les expositions : L’URBEX (mot anglais qui signifie URBan EXploration, qui consiste à photographier des bâtiments abandonnés) et la compression dans le RECYCLAGE.

À partir de 2008, aux États-Unis, j’ai participé à des salons d’art et exposé dans quelques galeries reconnues autour de Washington DC. J’ai reçu des récompenses pour mon travail sur le thème du recyclage.

Je vis maintenant à Montpellier depuis 2014.


Outre l’exaltation de pénétrer dans ces lieux insolites, la monumentalité industrielle me fascine. Explorer ces sites abandonnés offre une trace mystérieuse du passé où l’on s’abandonne à imaginer la vie ardente autour de la manufacture.

On découvre des usines désertées aux ambiances sombres, des machines rouillées, des murs décrépis, un univers révolu qui tient à peine debout… Les structures métalliques, ne résistant plus aux intempéries murmurent leurs grincements semblables à de longs chants d’adieu.…

Ces bâtiments disparaissent peu à peu de nos paysages urbains. On les démolit sans scrupules en nous imposant en échange des immeuble sans âme qui rendent notre environnement de plus en plus homogène, froid et impersonnel.

Ces friches industrielles sont remplies d’âme et symbolisent notre héritage industriel, un témoignage visuel de leur déclin garde leur Histoire en mémoire.

À l’heure actuelle, la plupart de ces endroits ont été démolis…


La surconsommation dévalorise l’objet. Notre attitude indifférente envers celui-ci génère un amoncellement grandissant de déchets qui dévastent notre environnement. Le recyclage en soi énergivore, ne représente qu’une partie des matières récupérées.

Notre planète n’est-elle pas sur le chemin de devenir un jour une énorme poubelle ? 

À quand le jour où l’espace qu’occupe la masse des déchets dépassera notre espace de vie ? Va-t-on se laisser envahir par des pratiques de gaspillage peu scrupuleuses et irréversibles ?

Malgré l’aspect alarmant de la situation, la compression des matières lors du recyclage fait apparaître des compositions artistiques : des combinaisons de couleurs et des répétitions de formes aléatoires semblables à des peintures abstraites. Des déchets ? Non ! De l’art !